Et si le micro-don était le futur du fundrainsing ?
Dernière mise à jour : 1 nov. 2021
La collecte de fonds est en constante recherche de nouvelles méthodes capables d’engager les individus. Justement, depuis une dizaine d’année le micro-don se développe et décuple les opportunités des donateurs. Effet de mode ou véritable avenir du fundraising ?
L’incarnation du renouveau du don
Les millenials, âgés de 18 à 35 ans, ont de plus en plus intégré et systématisé la pratique du don. Selon l’agence LIMITE et l’IFOP (baromètre e-donateurs des usages numériques de dons), 28% d’entre eux sont des e-donateurs, une augmentation de 13 points en 10 ans.
Ces nouvelles pratiques de la générosité sont forcément associées aux usages des jeunes, étroitement liés au numérique. De fait, la collecte de fonds s’adapte en proposant des solutions digitales novatrices. Nous citerons le crowdfunding ou financement participatif, le don par sms, ou encore le micro-don.
Depuis 2013, c’est le groupe Microdon qui encadre et développe cette pratique solidaire en France. D’après ses différents baromètres, l’utilisation du micro-don est exponentielle. En 2019, 7,4 millions d’euros ont été collectés grâce à l’arrondi solidaire… c’est deux fois plus qu’en 2018.
Et ceux qui donnent en redemandent. 97% se disent prêts à recommencer, ce qui laisse entrevoir un bel avenir pour cette pratique.
Eventail des stratégies proposées
Le groupe Microdon a comme mission de développer des solutions innovantes pour augmenter et diversifier les ressources des associations. Cette stratégie se repose principalement sur deux dispositifs.
Dans un premier temps, il y a l’arrondi solidaire après achat, qu’il soit en ligne ou directement en caisse. Au moment du paiement, on propose au client de procéder à un arrondi, à une augmentation de la transaction à l’euro supérieur. Le client reste libre de choisir s’il veut donner ou pas. D’ailleurs, lorsque l’achat se fait directement en magasin, le cassier n’est jamais au fait de la décision qui reste finalement très personnelle.
Il y a ensuite l’arrondi sur salaire. Celui-ci s’inscrit dans la démarche de l’entreprise mais reste une nouvelle fois propre à chaque salarié qui doit exprimer son accord. En 2019, ils étaient près de 400 000 salariés à pratiquer ce don régulier.
En outre, d’autres pratiques sont également proposées pour développer le micro-don. L’arrondi sur le relevé bancaire est par exemple une solution possible. On pense également à d’autres campagnes de collecte, comme les opérations pièces jaunes par exemple qui ne sont pas organisées par Microdon.
Grâce à ces différents dispositifs, 226 associations ont été soutenues en 2019. La sélection de celles-ci reste propre à l’enseigne qui le propose à l’achat et à l’entreprise qui l’offre à ses salariés. Même si l’organisation ne donne pas directement de ses fonds propres, elle met tout en œuvre pour décupler la générosité et ainsi, cette pratique peut s’inscrire dans une démarche de mécénat organisationnel.
Le micro-don : un réel impact ?
Les études de Microdon dénombrent un total de 7 millions d’euros collectés en 2019 ; une proportion très faible sur les 7,5 milliards d’euros récoltés en France la même année (France Générosité). Malgré tout, cela reste une somme conséquente capable d’aider véritablement une quantité d’associations.
Et au-delà des sommes récoltées, le micro-don permet également de généraliser l’acte de générosité. Le don de quelques centimes reste accessible à (presque) tous, et le fait de le proposer systématiquement à l’achat ou à la réception du salaire, permet de banaliser la donation, même si elle est minime.
Ainsi, même s’il est amené se développer d’année en année, le micro-don ne représente pas en soi des sommes considérables. Toutefois, de par les dispositifs qu’il propose, il participe à la généralisation de la pratique du don dans la société… une bonne nouvelle pour le secteur de la solidarité.
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